YOU'RE SUCH A CHARMER OH NO.
Je me suis dis qu’il fallait que j’ai fait cet article avant d’atteindre la barre fatidique des 20 ans. Il me reste exactement une heure et trente-neuf minutes (quelle idée d’être née à minuit cinq je vous le demande).
Le retour des Eurockéennes vers Paris en train était très drôle. Remplis de gens avec un bracelet jaune au poignet tentant avec plus ou moins de succès de dormir. De Paris, il n’y a pas grand chose à en dire et je pense que le dernier des pingouins ne serait même pas intéressé et puis je suis sensée finir cet article rapidement alors j’abrège.
Ma sœur et moi-même, toujours les mêmes, on ne change pas une équipe qui gagne, sommes arrivés très tôt au Zenith, histoire de garder nos petites habitudes de concert soit les places de devant. Quelle ne fut pas notre stupéfaction lorsqu’on a retrouvé une fois de plus la demoiselle au t-shirt Sufjan Stevens (elle l’a lavé entre temps). Comme on a du temps avant l’ouverture des grilles on papote un peu plus qu’aux Eurock, et comme on est merveilleusement sympathiques, elle nous présente quelques unes de ses amis et nous incruste juste à l’entrée pour ne plus être bien placées mais au premier rang. Coincées contre la porte métallique avec une amie à elle donc, on en profite pour discuter un peu mais surtout être consternées par trois petites ‘je suis trop hype pour toi’ qui discute œuf juste derrière nous. On est encore plus consternée lorsque les grilles s’ouvrent et qu’on se rend compte qu’elles sont dans les gradins. Bref.
L’attente commence entre vigiles très chiants, irlandais qui nous passent de la musique un coup très bien (Kings Of Leon pour résumer) un coup douteuse et nous font allégrement humer leur drapeau qui pue énormément, petits gâteaux et j’en passe.
Arrivent les Whigs, rien de très passionnant je dois bien le dire, sauf le dernier morceau. A vrai dire tout se ressemblait et il fallait vraiment connaître pour distinguer une chanson d’une autre, et vraiment avoir eu envie pour arriver à différencier le tout. Je ne connaissais pas, je me suis donc plus intéressée à la petite fenêtre sur la droite de la scène qui permettait d’apercevoir de temps à autre un Followill.
Après ça, c’est au tour de MGMT, vu alors le dimanche précédant. Leur prestation a été d’un niveau bien inférieur à celle des Eurock. Ils n’ont joués que sept titres, reprenant au début traits pour traits la setlist des Eurocks avant de laisser aux oubliettes The Youth et Kids, pourtant deux morceaux plutôt efficaces à en juger les accueils reçus aux Eurocks. On sent la fatigue là dedans. Il leur reste le Ninkasi pour se rattraper ( je me rend compte que MGMT va être le premier groupe que j’aurais vu trois fois, et en cinq mois d'intervalles, on s’en fout certes mais il fallait que je le relève). On en ressort quand même un peu déçues, mais rien de dramatique non plus.
Puis les Kings Of Leon. La première fois que je les ai vu ils étaient barbus et chevelus, n’avaient sortis qu’un album et ouvrait pour Dionysos et Muse. Depuis ils ont bien changés, niveau look déjà, Caleb et Jared en font baver plus d’une mais musicalement aussi, même si le fond reste indubitablement le même – on vient de Nashville et le cambouis nous sert d’huile de massage. Apparement ils redoutaient tout particulièrement de jouer à Paris, s’étant fait sifflés lorsqu’ils avaient ouverts pour les Strokes. Ca explique de voir à quels point ils semblaient être heureux qu’on connaissent leurs morceaux et chantent avec eux. Dans un autre registre, j’ai enfin compris pourquoi Jared faisait des têtes bizarres lorsqu’il joue : il suit simplement sa basse le petit. Leur set a été grandiose, ils ont joués pendant une heure et demie, nous envoyant en pleine gueule tout ce qu’ils pouvaient. La voix de Caleb était toujours parfaitement audible – ce qui n’est pas donné à tout le monde – et d’une puissance impressionnante nécessaire à tous leurs titres. Knocked Up a été tout simplement fabuleuse, Where Nobody Knows m’aurait presque fait pleurée, et Milk approche de la perfection absolue – déjà en temps normal mais en live c’est pire. Je ne me souviens même plus sur quelle chanson ils ont clôturés ce concert, peut-être Charmer, après tout ça n’a pas vraiment d’importance, ce qu’il faut retenir c’est que les Kings Of Leon sont à voir sur scène.
pic: prise par la jeune demoiselle au t-shirt Sufjan Stevens
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