FORECASTERS OF DISASTERS.
Le concert des Kills ne m’a pas déçue spécialement,
mais j’ai pas non plus décollée jusqu’au plafond du Rockstore. En fait, je
m’attendais à quelque chose de plus long qu’au Transbordeur, après tout c’était
la tête d’affiche mais mis à part ça, rien de spécial. Au moins ce coup-ci
j’étais quasiment sûre d’échapper au couple copulant. 
Le concert a commencé avec Naïve New Beaters (je ne
mentionne même pas mon espoir d’avoir droit une nouvelle fois à Pete and the
Pirates), dont j’avais beaucoup entendu parlé sans plus me pencher sur la
question. J’ai trouvé ça drôle mais pas forcément dans le sens qu’il aurait
fallu. En soit, la musique n’était vraiment pas mauvaise, les gens amusant avec
leurs chorés très moches, tout comme leurs fringues dignes des Klaxons ou
d’Andrew VanWyngarden. Mais on entend tellement les influences sur leurs
musiques que ça en devient assez rapidement ennuyeux. Je vais pas faire non
plus ma grognasse, c’était plaisant, mais si on cherche à raisonner à peu plus
loin que ça, j’ai trouvé ça inconsistant.
Ensuite arrivent les Kills, toujours très classe,
lançant des regards très « yeux revolver » pour reprendre
l’expression de vous voyez qui. La masse de fan est jeune et au bord de l’apoplexie
dès que VV ou Hotel lève la tête. Bonjour nous on a la classe, on est vos dieux.
Mais, maintenant que je les ai vu deux fois, il y a un truc qui me chiffonne. Le
concert était pas bien différent de celui du Transbo – même longueur de
setlist, à peu de choses près même morceaux, même attitude – donc bien, mais au
fond quand on va voir les Kills, la première fois ce qui nous met notre claque
c’est toute cette classe qu’ils dégagent. Une fois la surprise passée, on ne
peut pas dire qu’on ai plus rien, j’avoue, mais la musique des Kills en concert
n’est pas ce qu’on peut spécialement qualifiée de superbe. Le son ets saturé à
n’en plus pouvoir, quelque chose en soit que j’ai tendance à apprécier, mais il
l’ets tellement qu’on entend plus rien d’autre. La voix de VV est complètement
cachée et j’en viens à mon point essentiel (faut que j’arrête de faire des
dissert moi, ça m’attaque le cerveau) : quand on l’entend, cette voix,
elle est pas vraiment en pleine forme. Cassée et rauque par al cigarette et l’alcool,
ce qui est superbe sur CD devient pauvre en concert. Les Kills en concert sont
bons la première fois qu’on les voit, lorsqu’on est subjugués par leur aura. Une
fois que le rideau se lève, il nous reste un petit arrière goût d’insatisfait.
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