NOISEFUL EVENING.
Bon, faudrait voir aussi à pas pousser mémé dans les orties. J’ai l’impression de me transformer en tomate en train de mûrir dans sa serre depuis deux semaines, c’est moyennement sympathique, surtout avec de la science politique à réviser, mais maintenant que le partiel est passé, j’ai décidé de me considérer comme un génie. Qui crame.
Première nouvelle un peu capitale : finalement, si tout se passe bien, du Twisted Charm il y aura mercredi, ou plutôt jeudi très tôt. Et puis comme ça, ça va me faire une occupation concert avant Sunset Rubdown et TPC en juin. Parce que sinon vive la mort. Surtout qu’en juillet Boris va s’en retourner dans sa morne contrée pendant un mois et que c’est pas à Montpellier que je vais trouver quelque chose à faire.
Hier soir, j’ai enfin vu Dig !, chose qui n’était pas indispensable à ma survie parce que (attention pour certains prudes je vais blasphémer) : 1. ok le Brian Jonestown Massacre j’ai vu en concert et ma foi, c’est bien le meilleur concert auquel je sois allé, mais j’accroche pas particulièrement à leur musique sur CD, sauf quelques exceptions. Pour preuve leur dernier album, ça respire le BJM à plein nez (remplis de poudre blanche de préférence), mais il y a rien à faire, je me fais quand même chier, je rentre pas dans leur ambiance. Par contre en concert ça dépote, même si Anton tape effectivement tout le monde. 2. les Dandy Warhols, même combat, il y a bien quelques chansons auxquelles j’accroche mais pas plus. Evidemment tout ça est fortement susceptible de changer un jour, mais pour l’instant, l’un comme l’autre, je survis à peu près sans. Cela étant dis, Dig ! j’ai adoré. Et là, la musique aussi, normal, ça convient au film. C’est con un peu à dire, mais, bien que j’ai beaucoup aimé toute l’ambiance qui s’en dégage, même en n’étant pas fan des deux groupes, dans ce contexte là, tout s’emboîte.
J’ai eu deux légères déceptions avec The Age of the Understatement des Last Shadow Puppets, ainsi que The Colourful Life de Cajun Dance Party. Le premier parce que j’ai l’impression qu’on en a fait un peu tout un foin, pour certes quelque chose qui vaut grandement le coup, il y a pas de doute, mais c’est pas non plus l’album qui va transformer ta vie à tout jamais, faut pas en faire trois tonnes. Pour ce qui concerne Cajun Dance Party, ma déception vient du fait que leur album ne contient pas beaucoup de nouveaux morceaux, deux, et pour les autres, j’ai parfois tendance à préférer les versions en démo que sur l’album. Par contre le titre The Hill, the View & the Lights est quelque peu addictif.
Etant légèrement atteinte par une folie caribou, bûcheron et autres joyeusetés canadiennes, je me vois dans l’obligation d’évacuer. D’ailleurs juste au passage je vous mentionne la sortie d’Elephant Shell aujourd’hui même chez tout bon disquaire qui se respecte.
Le nouvel album de Born Ruffians, Red, Yellow and Blue est une petite chose tout à fait appréciable. Toujours dans la même veine, des morceaux généralement sautillants et qui rendent jouasse, pour exemple Hummingbird, Barnacle Goose ou Badonkadonkey. A certains moments ils sortent un peu de leur domaine de prédilections et se calment, ce qui n’est pas déplaisant non plus, en illustration ce merveilleux Little Garçon. Et puis j’accorde aussi une mention très spéciale à Kurt Vonnegut, parce que décidément. Malgré tout, on ne peut pas vraiment dire qu’il y ai énormément de changement entre leur Piecing it Together, leur EP éponyme (où figurent leurs meilleurs titres soit en passant) et ce Red, Yellow and Blue, ce qui est tout de même un peu dommage, mais tellement bon.
La joie du week-end est At Mount Zoomer de Wolf Parade. Nouvel album qui devrait sortir le 17 juin si j’ai bien tout suivi. Comme dirait l’autre « c'est Wolf Parade avec autre chose dedans, un truc nouveau ». En gros ça pète sa maman tout autant que le premier, sauf que c’est pas une copie du premier. Apres une dizaine d’écoute, j’ai toujours autant de mal à déterminer les morceaux genre tu dois écouter et comme ça tu as une idée d’ensemble. Cependant, Kissing the Beehive, cette longue chose de 10mn est plus que jouissive. Comme l’album en fait.
Dans la suite « j’aime Wolf Parade », j’aime inévitablement Sunset Rubdown, comme mentionné précédemment, et si tu as jamais entendu la merveille qu’est Shut Up I’m dreaming of Places Where Lovers Have Wings version daytrotter, tu sais ce qu’il te reste à faire. Pour rester dans la même section Spencer Krug, il y a également Swan Lake, ce qui m’amène inévitablement à parler aussi de Frog Eyes, mené par Carey Mercer, mais aussi de Destroyer, avec Dan Bejar puisque ces trois comparses sont les membres (productifs) de Swan Lake. C’est pas compliqué comme affaire, on croirait les feux de l’amour version groupe. Pour revenir à Wolf Parade, du côté de Dan Boeckner, c’est un peu moins ardu, avec les Handsome Furs. En gros, si tu grattes un peu la surface, très rapidement, tu te retrouves avec une tripoté de groupes dont les membres fricotent, au sens artistique du terme, les un avec les autres, sans jamais se répéter. Et dans l’histoire, il n’y en a aucun à jeter.
Pour en finir là des merveilles canadiennes, je me suis mis à Metric. Et ça fait plutôt du bien.
pic: Spencer Krug