I HAD A BAD BAD TIME TONIGHT.
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Le titre pareil auquel on ne doit pas se fier c’est pour marquer mon adoration de Wolf Parade, et en ce moment tout particulièrement de We Built Another World. Envole toi petit oiseau. ]
Le samedi midi, j’ai donné ma place à BL, savait-on jamais, au cas ou si on arrivait pas à se trouver avant Blood Red Shoes. On discute M&Ms. Pour les envoyer à Pelle, mais ça risquerait peut-être un accident, imaginons que ça lui arrive dans l’œil et que du coup plus de Hives. Mon train n’était pas en retard, ce qui ne fut pas le cas de celui de BL.
Arrivée au Phénix, on entend les balances de BRS dehors, ce qui nous permet de constater que peu de gens connaissent. Je me dis que ça va faire comme Cold War Kids l’année dernière. On est une fois de plus assez devant, vers le milieu, ce qui laisse envisager la possibilité de se retrouver tout devant à un moment ou un autre. Les Blood Red Shoes arrivent et c’est la folie, je n’y comprend plus rien. Même s’il est vrai que peu de gens connaissent, ces mêmes gens ne sont pas léthargiques, ça change. On suffoque déjà, ce qui laisse entrevoir une bonne suite. Les Blood Red Shoes semblent tous petits, deux sur une scène aussi grande, ils ont l’air bien seul. Steven toujours autant déchaîné sur sa batterie. On entend un peu plus Laura-Mary (ça y est j’ai enfin le bon nom, ce fut chose difficile…) qu’au Sonic. En tout cas, dès le premier set, on sait à quoi s’en tenir : si tu te sens un peu faible, ne reste pas dans le coin si tu ne veux pas te faire piétiner.
C’est ensuite Gogol Bordello qui ramène ses fesses. L’allure du bonhomme me fait furtivement pensé au chef hispanique dans Astérix chez les Hispaniques. On a des références littéraires ou on n’a pas. Des longs cheveux, une moustache, et des yeux tellement ronds et bleu que la question de savoir ce qu’il a pu avaler pour être dans cet état est de mise. C’est totalement délirant, du punk tsigane. Le violoniste (ressemblant à un viking sur le retour) et l’accordéoniste m’ont fait tout aussi peur que le chanteur. Le public, qui, il me semble, était surtout soit venu pour les Hives ou Justice, apprécie fortement et le montre avec force bousculades et écrasements. Ce qui me permet d’accéder à la tant convoitée première place, au milieu, dans l’attende de Jésus Howlin’ Pelle.
L’arrivée des Hives ressemble effectivement à l’arrivée des messies sur scène, et je me demande déjà si je ne vais pas mourir étouffée ou peut-être vomir, ou les deux, tellement je suis compressée contre la barrière. Quelqu’un envoie des marshmallow a Pelle qui les a mangé, comme quoi les M&Ms, ce n’était pas une si mauvaise idée, quoique sûrement plus dangereux. Une nouvelle pensée furtive et inutile me passe par la tête (à croire que je réfléchis seulement pendant les concerts) : Mr Blond-qui-ne-l’est-pas de science politique ne serait pas le petit frère de Pelle ? Ca reste une possibilité, j’en suis (presque) convaincue. Enfin, s’il a des origines suédoises. Les Hives, pour en revenir à mes moutons, sont totalement géniaux en concert, même si ce n’est plus vraiment nouveau comme affaire. Pelle surtout met l’ambiance, il vient se coller amoureusement au public, ce qui m’a permis de le tenir dans mes bras comme j’ai pu, Nicholaus Arson fait presque aussi peur que le chanteur de Gogol Bordello, et Chris Dangerous (j’adore leur surnoms, j’avoue) a loupé sa baguette. La question principale est : sont-ils vraiment convaincus d’être dieu ou arrivent-ils à tempérer ? En fait, on s’en fiche un peu, rendons aux Hives ce qui leur appartient : leur incroyable ‘présence’ scénique comme dirait le jury de la Nouvelle Star (références, toujours). Choses admirables : ils ont joués vraiment tous les titres qu’il fallait, en passant par les récents (Hey Little World, You Dress Up for Armageddon…), comme les incontournables (Die, All Right, Two-Timing Touch and Broken Bones, No pun Intended, Main Offender) et surtout celui que j’ai eu peur de ne pas entendre Hate to Say I Told You So, peut-être ma préférée avec les No Pun et Main Offender. Pour finir, Dr Matt Destruction nous enverra ses médiators dans la tronche, et comme les vigiles sont gentils, j’ai pu en avoir un. Après j’ai du en harceler un autre pour essayer de récupérer la set-list, première tentative ratée. Mais ce n’était sans compter le vigile pervers, qui est passé devant 3m de filles le suppliant de lui filer la set-list qu’il tenait dans les main, un sourire presque sadique aux lèvres, avant de tomber les yeux sur mon décolleté, de me faire un sourire concupiscent et de me la filer. BL avait donc raison.
Je m’enfuie, joyeuse d’avoir survécue et trophées en main retrouver ma sœur pour décider de la suite des évènements. Je suis trempée. On regarde l’arrivée de Justice et on s’enfuit vers le vendeur de hot-dog, sans avoir pu retrouver BL. Je n’aurais assisté à Justice et Vitalic que de loin, des échos entendu dans Bourges, et je le vis très bien. On est tombé sur des amateurs des Who qui ont merveilleusement trouvés le moyen de massacrer leurs idoles en reprenant leur chansons, paroles traduites en français. Ca fera fuir mains sur les oreilles un charmant jeune homme, et nous de même. Je vous garantis que Pictures of Lily n’est pas faite pour être chantée en français, c’est un fait.
crédit: Cécile Ossieux
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